Susi Nicoletti

Date de naissance : 3 septembre 1918

Date de décès : 5 juin 2005

Nom : Suzanne Emilie Luise Adele Habersack

ACTRICE

BIOGRAPHIE :

C’est à Munich, capitale bavaroise de l’Empire Germanique, que Suzanne Emilie Luise Adele Habersack voit le jour le 3 septembre 1918, quelques semaines avant la fin de la première guerre mondiale et l’abdication du dernier empereur Guillaume II. Fille d’un armateur et de l’actrice Consuela Nicoletti, elle passe sa petite enfance à Amsterdam où son père dirige sa société. En 1927, la famille Habersack retourne à Munich. Parallèlement à sa scolarité, la petite Suzanne suit des cours de danse au Kammerspielen et se produit à plusieurs reprises sur la scène de l’Opéra munichois.

Au milieu des années trente, encouragée par sa mère, elle suit les cours de comédie de Magda Lina au «Maximilianeum» et entame une carrière sur scène dans la troupe du «Die Weißblaue Drehorgel», sous le nom de Susi Nicoletti. Rapidement, elle décroche des contrats avec les théâtres de Munich et de Nuremberg. En 1940, elle est engagée au célèbre Burgtheater de Vienne pour jouer, aux côtés de Paul Hörbiger, dans «Der Franzl», une pièce de Hermann Bahr. Elle débute ainsi une carrière théâtrale des plus prestigieuses. Elle se produira notamment dans plus de cent pièces jusqu’au début du vingt-et-unième siècle. Un parcours jalonné de succès où elle sert les plus grands auteurs, de William Shakespeare à Oscar Wilde, en passant par Arthur Schnitzler et Pirandello.

En 1939, son talent ne passe pas inaperçu aux yeux de Gustav Ucicky qui lui propose un rôle dans «Une mère», un drame avec Käthe Dorsch et Wolf Albach-Retty. Mais la guerre incite Susi Nicoletti à se cantonner à ses prestations théâtrales. En effet, elle refuse systématiquement toute participation à des films de propagande et n’apparaît, par conséquent, que dans cinq comédies sans grand intérêt. En 1948, avec la reprise de l’industrie cinématographique en Allemagne, Susi reprend le chemin des studios. Jusqu’à la fin des années cinquante, elle alterne les rôles principaux et secondaires dans une cinquantaine de productions. Elle tourne notamment pour Géza von Bolváry, Ernst Marischka et Kurt Hoffmann, mais également dans plusieurs comédies de Franz Antel : «La maison chantante» (1948), «Kleiner schwindel am Wolfgangsee» (1949), «Hallo dienstmann» (1951), «Ideale frau gesucht» (1952), «Rosen aus dem Süden» (1954), «Ja, so ist das mit der liebe» (1958) et «Das ist die liebe der matrosen» (1962).

Dès la deuxième moitié des années cinquante jusqu’à la fin des années quatre-vingt-dix, Susi Nicoletti devient l’un des professeurs d’art dramatique et de danse, les plus renommés, au fameux Max-Reinhardt-Seminar qui voit défiler tous les plus grands noms de la nouvelle génération de comédiens, parmi lesquels: Senta Berger, Albert Fortell, Monika Bleibtreu, Ute Lemper et Hans Neuenfelds.

Les dernières années de la carrière de Susi Nicoletti sont surtout marquées par ses apparitions dans des dizaines de productions télévisées qui accroissent considérablement sa popularité. En 1997, elle publie son autobiographie : «Nicht alles war Theater» et incarne pour le grand écran Madame Grunbaum dans «Les harmonistes» de Joseph Vilsmaier.

Honorée à plusieurs reprises par l’Etat Autrichien pour sa remarquable carrière théâtrale, Susi Nicoletti meurt le 5 juin 2005, à l’hôpital Général de Vienne des suites d’une opération du cœur. Ainsi s’éteint l’une des plus grandes dames de la scène germanique.

FILMOGRAPHIE :

1938 o CM Schwarz und blond – de Philipp von Zeska

avec O.W. Fischer

1939 o Une mère ( mutterliebe ) de Gustav Ucicky

avec Wolf Albach-Retty

o Das jüngste gericht – de Franz Seitz

avec Hans Holt

1941 o Oh, diese männer – de Hubert Marischka

avec Georg Alexander

1943 o Der zweite schuß – de Martin Fric

avec Gustav Waldau

1945 o Philine – de Theo Lingen

avec Winnie Markus

o Liebesheirat – de Theo Lingen

avec Beppo Brem

1947 o Umwege zu dir – de Hans Thimig

avec Victor Janson

1948 o Gottes engel sind überall – de Hans Thimig

avec Attila Hörbiger

o La maison chantante ( das singende haus ) de Franz Antel

avec Hans Moser

1949 o Nichts als zufälle – de E.W. Emo

avec Fritz Kampers

o Mein Freund, der nicht nein sagen konnte – de Alfred Stöger

avec Hans Olden

o Kleiner schwindel am Wolfgangsee – de Franz Antel

avec Gunther Philipp

1950 o Eine frau mit herz – de Rudolf Jugert

avec Gustav Knuth

o Jetzt schlägt’s 13 / Es schlägt 13 – de E.W. Emo

avec Josef Meinrad

1951 o Frühlingsstimmen – de Hans Thimig

avec Paul Hörbiger

o Der alte sünder – de Franz Antel

avec Inge Konradi

o Eva erbt das paradies... ein abenteuer im salzkammergut – de Franz Antel

avec Maria Andergast

o Hallo dienstmann – de Franz Antel

avec Hans Moser

1952 o Ideale frau gesucht – de Franz Antel

avec Inge Egger

o Ich und mein frau – de Eduard von Borsody

avec Paula Wessely

o Wirbel um Irene – de E.W. Emo

avec Bruni Löbel

1953 o Hochzeit auf reisen – de Paul Verhoeven

avec Karlheinz Böhm

o Der feldherrenhügel – de Ernst Marsichka

avec Fritz Imhoff

1954 o Rosen aus dem Süden – de Franz Antel

avec Gustav Fröhlich

o Kaisermanöver – de Franz Antel

avec Rudolf Prack

o Schützenliesel – de Rudolf Schündler

avec Sepp Rist

1955 o Sonnenschein und wolkenbruch – de Rudolf Nussgruber

avec Jester Naefe

o Eine frau genügt nicht – de Ulrich Erfurth

avec Hans Söhnker

o La princesse du Danube ( an der schönen blauen Danau ) de Hans Schweikart

avec Hardy Kruger

o Ja, so ist das mit der liebe / Ehesanatorium – de Franz Antel

avec Adrian Hoven

o Mam’zelle Cri-Cri ( die deutchmeister ) de Ernst Marischka

avec Romy Schneider

o Ja, ja, die liebe in Tirol – de Géza von Bolváry

avec Gerhard Riedmann

o Ein mann muß nicht immer schön sein – de Hans Quest

avec Peter Alexander

1956 o Ein tolles hotel – de Hans Wolff

avec Doris Kirchner

o Rosel vom Schwarzwald – de Rudolf Schündler

avec Helmuth Schneider

o Lügen haben hübsche beine – de Erik Ode

avec Thomas Hörbiger

o Liebe, die den kopf verliet – de Thomas Engel

avec Paul Hubschmid

o Symphonie in gold – de Franz Antel

avec Germaine Dagmar

o …Und wer küßt mich ? / Ein herz und eine seele – de Max Nosseck

avec Liane Augustin

o Uns gefällt die welt – de Robert A. Stemmle

avec Rudolf Vogel

o Die schöne meisterin – de Rudolf Schündler

avec Herta Staal

o La confession d’un escroc / Les confessions du chevalier d’industrie Félix Krull ( die

bekenntnisse des hochstaplers Felix Krull ) de Kurt Hoffmann

avec Horst Buchholz

1957 o Zwei herzen voller seligkeit – de Josef A. Holmann

avec Fita Benkhoff

o August, der halbstarke – de Hans Wolff

avec Oskar Sima

o Die winzerin von Langenlois – de Hans H. König

avec Paul Hörbiger

o Wie schön, daß es dich gibt – de Thomas Engel

avec Ingrid Andree

o Die liebe familie – de Helmut Weiss

avec Karl Schönböck

o Junger mann, der alles kann – de Thomas Engel

avec Georg Thomolla

o Der graf von Luxemburg – de Werner Jacobs

avec Renate Holm

1958 o Whisky, wodka, wienerin – de Helmut Weiss

avec Margit Saad

o Man ist nur zweimal jung – de Helmut Weiss

avec Wolf Albach-Retty

o Hoch klingt der radetzkymarsch – de Géza von Bolváry

avec Lotte Lang

o Ein amerikaner in Salzburg – de Helmut Weiss

avec Margit Saad

o Im prater blüh’n wieder die bäume – de Hans Wolff

avec Marte Harell

o Le cœur a toujours vingt ans ( man müßte nochmal zwanzig sein ) de Hans Quest

avec Ewald Balser

1959 o Hula-Hopp, Conny – de Heinz Paul

avec Harald Juhnke

o Immer die mädchen – de Fritz Remond

avec Hans-Joachim Kulenkampff

o Traumrevue – de Eduard von Borsody

avec Michael Cramer

1960 o Kriminaltango – de Géza von Cziffra

avec Vivi Bach

o Brigitte et les hommes ( ich heirate herrn direktor ) de Wolfgang Liebeneiner

avec Gerhard Riedmann

o Mariandl – de Werner Jacobs

avec Cornelia Froboess

1961 o …Und du, mein schatz, bleibst hier – de Franz Antel

avec Hans von Borsody

o Ein stern fällt vom himmel – de Géza von Cziffra

avec Hubert von Meyerinck

o Die abenteuer des Grafen Bobby – de Géza von Cziffra

avec Bill Ramsey

o La chauve-souris ( die fledermaus ) de Géza von Cziffra

avec Marianne Koch

1962 o Die türkischen gurken – de Rolf Olsen

avec Ruth Stephan

o Mariandls heimkehr – de Werner Jacobs

avec Waltraut Haas

o Das ist die liebe der matrosen – de Franz Antel

avec Helga Schlack

1963 o Schwejk’s flegeljahre – de Wolfgang Liebeneiner

avec Lotte Ledl

1964 o Das hab’ ich von papa gelernt – de Axel von Ambesser

avec Willy Fritsch

1972 o Was geschah auf schloß Wildberg / Sie nannten ihn Krambambuli – de Franz Antel

avec Michael Schanze

1975 o Auch mimosen wollen blühen – de Helmut Meewes

avec Curd Jürgens

1994 o Das zehnte jahr – de Käthe Kratz

avec Matthias Habich

1995 o Tödliche liebe – de Houchang Allahyari

avec Mathieu Carrière

1996 o Les harmonistes ( comedian harmonist ) de Joseph Vilsmaier

avec Ben Becker

2001 o Am anderen ende der brücke – de Mei Hu

avec Nina Proll

AUTRES PRIX :

· Romy de Platine au Gala Romy, Autriche ( 2000 )

Remerciements à Angélique CHMILEWSKY